L’Afrique inspire un chemin plus vert pour la planète

18 Sep 2024

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La conférence GLF Africa explore comment le continent peut revitaliser ses écosystèmes pour les générations futures et servir d’exemple pour le monde entier.

Nairobi, Kenya (17 septembre 2024) — Alors que le monde se prépare aux conférences des Nations Unies sur le climat, la biodiversité et la désertification en 2024, l’Afrique occupe une place centrale dans les efforts visant à restaurer les paysages dégradés, à protéger la biodiversité et à construire des moyens de subsistance durables pour ses citoyens.

La conférence hybride « GLF Africa 2024 : verdissement de l’horizon africain », organisée à Nairobi et en ligne par le Global Landscapes Forum (GLF), a rassemblé des milliers de participants issus des communautés locales, des peuples autochtones, des jeunes leaders, des décideurs politiques, des scientifiques, des innovateurs et des acteurs du secteur privé du monde entier pour mettre en lumière l’immense potentiel de l’Afrique à construire un avenir résilient et équitable à travers ses paysages.

« Ensemble, nous avons le pouvoir de verdir l’Afrique et au-delà — pour garantir les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la résilience climatique et la conservation de la biodiversité. La terre et la communauté sont les dénominateurs communs pour atteindre ces objectifs. Bien que la crise climatique présente d’immenses défis, l’Afrique recèle un potentiel immense grâce aux connaissances locales et autochtones, aux solutions innovantes, aux jeunes leaders, aux esprits brillants et aux technologies émergentes », a déclaré Éliane Ubalijoro, PDG du Centre de recherche forestière internationale et agroforesterie mondiale (CIFOR-ICRAF) et Directrice générale d’ICRAF.

Une vitrine pour l’innovation africaine

Développé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le contexte du programme d’impact sur les systèmes alimentaires, l’utilisation des terres et la restauration (FOLUR), un nouveau cadre est actuellement en phase pilote en Inde, au Kenya, au Nicaragua, au Nigéria et au Vietnam pour accélérer la production durable, restaurer les écosystèmes et réduire la pression sur les forêts. Ce cadre réunit des experts et des acteurs des paysages pour explorer la gestion intégrée des paysages et son impact sur les producteurs agricoles à petite échelle et les chaînes de valeur alimentaire.

« En introduisant de nouveaux outils et approches, nous devons examiner comment les intégrer au mieux dans les systèmes fonctionnels existants pour ne pas repartir de zéro ou perturber ce qui est déjà en place sur le terrain. Nous ne voulons pas travailler en isolement ; nous voulons renforcer ce système », a déclaré Elijah Mboko, spécialiste technique national à la FAO Kenya.

En intégrant les connaissances locales aux technologies de pointe et aux dernières avancées scientifiques, le GLF crée un hub d’IA pour promouvoir des solutions d’intelligence artificielle axées sur les communautés et qui remettent en question le statu quo. Il connectera les acteurs des paysages et créera des alliances interdisciplinaires pour favoriser la collaboration, l’innovation et le partage inclusif de connaissances.

« Nous devons concevoir des systèmes adaptés au contexte africain. Nous avons besoin de données provenant des endroits que nous essayons de comprendre pour construire de meilleurs modèles. Par exemple, pour l’ouest du Kenya, nous avons besoin d’un modèle tenant compte du contexte capable d’interpréter la culture intercalaire dans les pratiques à petite échelle », a déclaré Catherine Nakalembe, professeure associée à l’Université du Maryland et directrice du Programme Afrique chez NASA Harvest.

Un aspect clé de la restauration des forêts est la plantation d’arbres, ce qui nécessite des systèmes efficaces de livraison de semences et de plants d’arbres. Lors d’une session organisée par CIFOR-ICRAF intitulée « Une plateforme de partenariat transformatrice pour les systèmes de livraison de semences et de plants d’arbres », les panélistes et les participants ont exploré certains des principaux défis liés à la plantation d’arbres, notamment le manque de capacité technique et de coordination entre les parties prenantes. Ils ont souligné la nécessité de développer un marché pour les espèces d’arbres indigènes en fonction de la demande, d’impliquer les communautés par le biais d’approches participatives et de partager largement les connaissances et les ressources à travers des réseaux de parties prenantes tels que la plateforme de partenariat transformatrice naissante (TPP).

L’avenir de l’Afrique est déjà là

Le boom démographique de l’Afrique est bien documenté, et les intervenants ont souligné l’importance de s’assurer que ce jeune segment démographique joue un rôle actif dans la formation de l’avenir du continent.

« 70 % de la population africaine a moins de 35 ans. Les jeunes constituent une part très importante et critique de la population. La crise de la biodiversité et du climat nécessite une approche globale de la société ; tout le monde doit agir », a déclaré Simangele Msweli, responsable principal du Youth Leadership Program (programme de leadership des jeunes) à la African Wildlife Foundation.

« L’Afrique est une terre d’opportunités. L’Afrique est une terre culturelle avec un potentiel énorme pour la richesse et l’abondance. Si c’est le cas, nous ne pouvons dire que nous avons réussi que lorsque le plus petit d’entre nous est écouté, pris en charge et n’est pas laissé pour compte », ont déclaré en chœur les écrivaines et activistes Felicity Asiibi Akwa et Taiye Owo lors d’une performance de spoken-word ou poésie performée.

« Il est nécessaire de décoloniser la manière dont nous faisons la justice climatique et la restauration des terres. Tout ce qui s’est passé sur d’autres continents, tout ce que disent les donateurs et les bailleurs de fonds n’est peut-être pas la solution pour l’Afrique. L’Afrique doit proposer des solutions africaines. Il est nécessaire que les femmes participent à l’élaboration de solutions aux problèmes fonciers qui les concernent », a déclaré Deborah Oyugi, responsable des pays anglophones et du leadership en matière de protection au sein de Youth Initiative for Land in Africa (Yilaa).

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NOTES AUX RÉDACTEURS 

  • Pour obtenir plus d’informations, des citations additionnelles, des renseignements sur les thèmes discutés à la conférence, accéder aux enregistrements de GLF Africa 2024 ou organiser des interviews avec les intervenants ou les organisations hôtes, contactez Kelly Quintero (k.quintero@cifor-icraf.org). 
  • Visitez l’album Flickr du GLF Afrique 2024. Nous partagerons bientôt plus d’images. 
  • Trouvez des ressources pour journalistes dans la salle de presse de l’événement.

À propos du GLF 

Le Global Landscapes Forum (GLF) est la plus grande plateforme mondiale de connaissances en matière d’utilisation intégrée des terres, reliant les personnes autour d’une vision commune pour créer des paysages productifs, rentables, équitables et résilients. Le GLF est dirigé par le Centre de recherche forestière internationale et agroforesterie mondiale (CIFOR-ICRAF), en collaboration avec ses cofondateurs, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Banque mondiale, et les membres signataires de la Charte. Apprenez-en davantage sur www.globallandscapesforum.org

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