Nairobi, Kenya (19 octobre 2023) – La semaine dernière, lors de la Conférence mondiale GLF Nairobi 2023 : Une nouvelle vision pour la Terre, plus de 7 200 scientifiques, militants, dirigeants autochtones, spécialistes de la finance, femmes, jeunes, décideurs politiques, acteurs du secteur privé et 235 intervenants de premier plan se sont réunis à Nairobi et en ligne depuis 130 pays pour étudier les solutions locales à la crise climatique mondiale avant la tenue de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28).
« Chaque fraction de degré compte. Plus tôt nous mettons en œuvre des solutions au changement climatique, plus tôt nous pourrons éviter des pertes irréversibles et des points de bascule climatiques critiques. Nous devons adopter une optique de justice et réfléchir à la manière de décoloniser nos paysages et de guérir notre relation avec nos terres », a rappelé Éliane Ubalijoro, PDG du Centre pour la recherche forestière internationale et du Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIFOR-ICRAF) et Directrice générale de l’ICRAF.
« Nous vivons un moment historique dans l’histoire de l’humanité, où les idéaux qui nous ont amenés jusqu’ici s’avèrent insuffisants pour que nous puissions poursuivre dignement notre chemin sur Terre tant pour la vie humaine que pour les autres formes de vie. Désormais, les idéaux qui peuvent nous aider à sauver la vie et la planète sont ceux qui nous permettent d’utiliser judicieusement les ressources naturelles, de les entretenir, tout en les préservant et en garantissant les services écosystémiques », a relevé Marina Silva, ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Brésil.
« La Terre est vivante et nous devons sortir de l’illusion selon laquelle elle n’est qu’une matière morte destinée à l’extraction et à l’exploitation. Nous vivons dans un miracle. Ma vision de la Terre est de comprendre scientifiquement ce qu’est ce miracle et de vivre conformément aux lois de la Terre et des systèmes vivants », a martelé Vandana Shiva, scientifique, militante et auteure.
« Dans l’ordre des choses, l’humanité est une très jeune espèce. Durant notre séjour sur Terre, nous avons causé bien plus de dégâts que n’importe quelle autre espèce avant nous. Mais en même temps, je pense que parce que nous sommes un miracle de l’espèce doté d’une capacité à comprendre les problèmes que nous créons, nous avons cette capacité de résoudre ces problèmes à la vitesse de l’éclair », a observé Ayisha Siddiqa, défenseure des droits humains et de la terre, co-fondatrice de Polluters Out et de la Fossil Free University, et jeune conseillère sur le climat auprès du Secrétaire général des Nations Unies.
« Nous envisageons des chaînes de valeur de produits de base durables pour les populations et la planète. Grâce au FOLUR, nous partageons les enseignements tirés de 27 pays sur huit produits, en intégrant les petits exploitants agricoles dans les marchés et en produisant des produits de base durables de haute qualité », a déclaré Christopher Brett, responsable du Programme d’impact sur les systèmes alimentaires, l’utilisation des terres et la restauration (Food Systems, Land Use and Restoration ou FOLUR).
« La transformation des systèmes alimentaires pour réduire la dégradation environnementale et les externalités négatives nécessite l’intégration des investissements dans l’ensemble des chaînes d’approvisionnement et la concentration sur des leviers spécifiques tels que la gouvernance et les politiques, les leviers financiers, l’innovation et le dialogue multipartite ; l’appétit pour le risque programmatique afin d’obtenir un impact à grande échelle ; et la conception pour la résilience », a fait savoir Peter Umunay, spécialiste principal de l’environnement et responsable des programmes FOLUR et Systèmes alimentaires au Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
« Les investissements dans les paysages sont en réalité des investissements dans les communautés locales, les économies nationales et notre planète commune. Grâce à PROGREEN, la Banque mondiale et nos partenaires de développement définissent une nouvelle vision pour la Terre qui ne finance pas seulement des projets verts, mais qui construit également des économies vertes », a précisé Hisham Osman, ingénieur environnemental principal à la Banque mondiale.
La Conférence hybride GLF Nairobi 2023 : Une nouvelle vision pour la Terre s’est tenue à Nairobi (Kenya) et en ligne les 11 et 12 octobre 2023, réunissant notamment d’éminents scientifiques, militants, dirigeants autochtones, spécialistes de la finance, femmes, jeunes, décideurs politiques, acteurs du secteur privé. La première journée a été consacrée aux solutions souveraines africaines. La seconde journée a rassemblé un public mondial pour élaborer un guide de survie pour une planète en crise et permettra de préparer le terrain pour un monde plus juste avant la tenue de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28) de 2023.
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NOTES AUX RÉDACTEURS
- Pour plus d’informations, de contenus, de citations supplémentaires, de conseils sur les thèmes abordés lors de la Conférence et/ou pour organiser des entretiens avec des intervenants ou des partenaires, veuillez contacter Kelly Quintero à l’adresse suivante : k.quintero@cifor-icraf.org.
- Visitez la page Flickr du GLF où nous partagerons bientôt des images de la Conférence mondiale.
- Vous trouverez des outils pour les journalistes dans la salle de rédaction de l’événement, notamment un tableau Trello contenant des vidéos, des ressources pour les réseaux sociaux et d’autres contenus pour le partage de contenus.
À propos du GLF
Le Global Landscapes Forum (GLF) est la plus grande plateforme mondiale de connaissances en matière d’utilisation intégrée des terres, reliant les personnes autour d’une vision commune pour créer des paysages qui soient productifs, rentables, équitables et résilients. Le GLF est dirigé par le Centre de recherche forestière internationale et agroforesterie mondiale (CIFOR-ICRAF), en collaboration avec ses cofondateurs, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Banque mondiale, et les membres signataires de la Charte. Apprenez-en davantage sur www.globallandscapesforum.org.
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